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Le déménageur Mobilitas vante son implantation dans les 54 pays africains

Avec son implantation récente aux Seychelles, le français AGS-Mobilitas réalise l’objectif qu’il s’était fixé à son arrivée en Côte d’Ivoire en 1993 : couvrir la totalité du continent africain, s'est-il félicité mardi à Paris.
Spécialisé dans le déménagement international, Mobilitas se revendique désormais comme la première entreprise dans le monde — et la seule — à être présente dans les 54 pays d’Afrique. Le groupe français (qui commercialise notamment Les Déménageurs Bretons) a ajouté un dernier pays africain à son palmarès il y deux mois : les Seychelles, où il s’est implanté via une co-entreprise. Une annonce rendue publique ce mardi 27 septembre par son président directeur général, Alain Taieb, lors d’une conférence de presse.
« Nous avons désormais une présence plus importante que celle de la France et ses 44 ambassades africaines tandis que dans dix pays, l’Hexagone ne dispose que d’une représentation diplomatique », souligne le PDG. Dans sa position de première entreprise à couvrir l’ensemble du continent africain, Mobilitas est d’ailleurs talonné par deux autres français, le Groupe Bolloré et l’armateur CMA-CGM.
Fondée en 1974 sous le nom d’AGS, l’entreprise familiale d’Alain Taieb est arrivée en Afrique en 1993 avec sa première implantation en Côte d’Ivoire. Depuis, l’entreprise s’est étendue en deux décennies à l’ensemble du continent. « Aujourd’hui, quatre de nos cinq poids lourds sont anglophones ou lusophones : l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria et l’Angola », explique Alain Taieb.
Marchés porteurs
À terme, le groupe vise d’autres marchés porteurs, tels que l’Égypte, le Mozambique, la RD Congo et surtout le Maroc. Ce dernier pays « porte désormais une vision africaine de sa politique économique, soutenue par le roi et ses nombreux déplacements, explique Alain Taieb. Un mouvement dans lequel nous l’accompagnons et dont nous bénéficions ».
Sur le continent africain, un tiers des clients de Mobilitas est constitué de grandes entreprises occidentales telles que Chevron, ENI ou BMW qui doivent déménager leur personnel expatrié. Les deux tiers restants sont composés d’agences de développement telles que l’USAID, l’agence de développement international des États-Unis, ou son homologue japonais, la JICA, et d’organismes internationaux. « Chaque année, dans le monde, nous déménageons 170 000 familles, soit l’équivalent d’une ville de la taille de Lyon », explique ainsi Alain Taieb.
Présent dans 92 pays avec 4 325 salariés, Mobilitas emploie 2 807 personnes en Afrique. La société réalise 40% de son chiffre d’affaires sur le continent africain, une part qu’elle espère « porter à 60% dans les années à venir », selon son PDG. « Dans les prochaines décennies, nous triplerons notre effectif et créerons 5 800 emplois en Afrique », prévient d’ores et déjà Alain Taieb. Trente-huit ans après sa création, le groupe communiquait un chiffre d’affaires consolidé de près de 300 millions d’euros.
http://www.jeuneafrique.com/360697/economie/francais-mobilitas-premiere-...